« Je me levais en sursaut. Encore un cauchemar. Encore un maudit cauchemar. Je sortais de mon lit, trop vite. Un vertige entreprit de me faire tourner la tête. Je me tenais au meuble invisible et tombai presque. Me reprenant, je posais les yeux sur la chose qui m'avait enlevé au pays en guerre de Morphée. Mon portable trônait avec un air narquois sur ma table de chevet, l'écran illuminé par la réception imprévue d'un message. Je fis doucement le geste suffisant à prendre l'objet en main, mais la vue encore troublée par ma nuit trop précédente, je le ratai. J'enrageai doucement et refaisais une tentative. Cette fois-ci je l'avais eu. Bien, qui m'avait donc servi de réveil un dimanche que je le ... Bref. Alexander. Tiens, comme ça m'étonnait. Il n'y avait que lui pour me déranger le jour du repos. Blasé, je lisais le message. Il ne devait pas encore s'être couché cet idiot narcissique, je le haïssais. Bien sûr et malheureusement pour moi, c'était des pensées en l'air, je ne pouvais haïr ce Polichinelle. « Salut Tris. Aller, sors un peu de ton entre et viens au ciné du M&M's avec nous tout à l'heure. 16h. Et t'as pas l'choix. » Eh bien, ainsi soit-il. Je regardai l'heure, 10h58. Oh, j'avais mon temps devant moi. J'envisageai maintenant de me recoucher, regardai mon lit, qui m'appelait d'une voix inaudiblement savoureuse. Je tournai les yeux, mais mon regard n'avait de cesse d'être attiré par ce doux transport au pays des rêves. Je cédai à 11h, juste après avoir enclenché mon réveil pour 13h et me couchais à nouveau.
L'irritante sonnerie du réveil me brisait les tympans, me sortant de ma torpeur. 13h annonçait avec toute fierté l'horloge. Je me tirai lentement de mes draps, les vapeurs de sommeil me guettant encore. En caleçon, je me dirigeai vers la salle de bain de l'étage. Le temps que ma vision et mon audition se normalisent, j'étais déjà dans la salle. Il n'y avait personne, strictement personne, je souriais, ils étaient tous sortis ou à la cafétéria. Je me séparai de mon seul vêtement et entrai dans la douche. L'eau froide, pleine de traîtrise parcourait mon corps, suivait ma silhouette, m'éveillant et me faisant frissonner. Doucement, silencieusement, paisiblement. Quelques minutes plus tard, je sortais, propre et vif. J'enfilai une serviette, l'attachai autour de ma taille et traversait de nouveau le couloir, mon caleçon usagé en main pour aller m'habiller. Je choisissais un jean un peu grand, déchiré et un Marcel blanc-gris dégriffé avec style, suffisamment séparé de mon jean pour laisser entrevoir mon sous-vêtement. Parfois, il me prenait de faire attention à mon apparence, mon passé de mannequin n'y était pas pour rien, j'en étais sûr. Je me regardais dans le miroir, c'était parfait, à l'exception que je n'étais pas coiffé et que j'avais une haleine de phoque. J'arrangeai cette situation et j'étais prêt pour 14h. Le temps d'attendre, j'allai m'entraîner à la guitare et faire quelques vocalises. [...]
J'arrivai devant le M&M's World par le biais d'un taxi. Le grand bâtiment à l'effigie de ces mascottes grotesquement hilarantes avait quelque chose qui détendait, un semblant d'insouciance qui faisait se sentir bien. J'entrai et traversai le bâtiment, à la recherche du cinéma, une pancarte aux couleurs primaires provoquait mon attention, « Cinéma 3D, 1er étage, suivant la boutique. » Très bien. Je prenais les escaliers, l'ascenseur étant trop rempli, et arrivai dans l'immense boutique de souvenirs. J'étais quelque peu perplexe, à quoi servait une boutique de souvenirs avant l'attraction ? Je me ravisais et traversai le magasin effleurant du regard les mascottes placées un peu partout dans le magasin, arrivai enfin à la salle de cinéma. J'achetai une place pour le prochain film, guettai Alexander. Mais aucune trace de lui. Je cherchai encore et encore parmis la foule, je voyai de tout. Des obèses, des mannequins, des petits, des grands, une October Wilson, mais pas d'Alexander. À 16h05, je commençai à m'inquiéter, lui qui n'était jamais en retard. Je sentais, dans ma poche, mon téléphone vibrer, je regardai ; un message d'Alexander. Le lisant, je compris vite qu'il m'avait posé un vulgaire et détestable lapin. J'écumais, je fulminais. Il m'avait abandonné. Pestant je m'apprêtai à tenter de me faire rembourser quand une voix, la plus douce et mélodieuse que je n'aie jamais entendue, m'interrompit dans mon élan :

« - Tristan ? » demandai-t-elle, avec un sourire curieux sur le visage.

Je me tournai vers elle. Souriait à mon tour, mais avec plus de modération.

« - October ! Comme je suis ravi de te voir ! » m'exclamai-je, avec plus d'enthousiasme que j'en avais eu dans toute ma journée. »

« J'ai beau courir dans tout les sens, j'avais éternellement l'impression que je me retrouvais à la case départ, à l'endroit que je venais à peine de traverser, il y a de cela quelques secondes à peine. J'étouffe, je le sens, je veux respirer mais je n'y arrive pas facilement. Au contraire, lorsque de l'air plus ou moins fraîche essaie d'entrer en contact avec mes poumons, il y a cette douleur qui emplie mon corps frêle en entier. J'ai toujours été forte. Toujours été capable de surmonter les épreuves mais cette fois-ci, je suis persuadé que c'est la fin. Soudainement, tout se ferme autour de moi. De long murs de brique noir corbeau entoure ma silhouette et bientôt, très bientôt, je faiblis, m'affaiblis encore plus. Impossible de respirer, impossible de bouger. Ma fin approche. Du coup, je ne peux m'empêcher de penser à tout ceux qui m'aiment. À tout ceux qui m'apprécie et qui vive presqu'en constances avec moi. Même si je ne veux en aucun cas penser en pensant à toutes la souffrance que je propagerai en partant là-haut, les images se perpétuent dans ma tête qui se cache derrière mes cheveux enflammées de flames rouge-orangés. Pourquoi ? Parce que c'est dans les yeux de maman que je vois tout le travail qu'elle a fait pour moi et ma carrière. Parce que c'est dansles yeux de papa que je vois toutes la fierté qu'il a envers moi, October Wilson. Parce que c'est dans les yeux d'Élizabeth que je ressens toutes la tristesse qu'elle a d'avoir perdue sa meilleure amie. Je veux vivre. Comem les autres. Mais je ne peux guère. Je ne peux réellement plus respirer. Mes yeux sont lourds, très lourds, trop lourds. Je dois impérativement les fermés. Sa y est, c'est terminé. »

Je déteste me sentir ainsi une fois levé et sortit de mes rêves. C'est tellement désagréable avoir cette sensation de mourir dans ta tête, et non physiquement. Que si tu cesserais de respirer, personne ne serait là, ici même pour te sauver, voir même te réconforter. Que tu mourerais seule, dans ta solitude. Assises sur mon lit qui me paraît présentement beaucoup trop grand pour une seule et unique personne, je ne me sens pas à mon meilleur. J'ignore pourquoi. Peut-être parce que c'est ce stupide cauchemar qui hante ma tête pour la première fois. Peut-être est-ce le fait que je suis dans cette pièce et que je me sentes davantage étouffés, prise au piège. Je dois partir, prendre l'air quelques temps. Je ne demande guère d'emménager dans une luxueuse villa dans le sud du pays. Seulement de me sentir libre. Libre comme l'air ambiante qui se trouve présentement à l'extérieur, en cette magnifique après-midi ensoleillé. Libre comme tout ces oiseaux qui partent en envolée une fois la froideur revenue dans le pays. Libre comme toutes ses notes de musique qui ne forme qu'un tout si bien coordonné. Mais tant et aussi longtemps que je resterai ici, dans cette chambre sombre malgré leurs tardives dans l'après-midi. Le seul moyen ; M'enfuir, en quelques sortes, d'ici.

Étant déjà en short sous ses couvertures, je ne suis pas forcé de m'habiller et de mettre un morceau de tissus plus long sur moi. De toutes façon, que je sois en pyjame, personne ne le remarquera. J'empoigne ensuite un Eye-Liner, une paire de lunette, un porte-monnaie ainsi que mon sac à main et une paire de soulier fesant fortement penser aux chaussures que portait et porte encore aujourd'hui les célèbres danseurs de ballet, une magnifique danse. Je ne veux pas conduire, je n'en ai pas envie. Je marcherai. Pourquoi dieu nous aurais alors donné des jambes ? Changer mes idées étaient mon seul objectif. Le seul, l'unique. Cinéma. Visionnement de film. 3D. Captivation. Désormais, il y avait cette place où je voulais me calmer, penser à une autres choses que tout ce qui venait de perturber ma délicieuse nuit de sommeil. Quelques signatures à faire à mes fidèles fans. Plusieurs sourires obligatoirement nécessaire pour les chers paparazzi qui savait pertinemment tout ce que je fesais dans ma journée. Quelques pas jusqu'à cet immense centre commercial. Je demande du maïs soufflés. J'ai faim. Avec ce petit sac, un coca. Délicieux. Calme-toi, petit estomac, la nourriture s'en vient. Billeterie, j'arrive. Seulement, je le vois lui. Tristan.

« - October ! Comme je suis ravi de te voir ! » Il me donnait réellement l'air d'être content de me voir. Je lui rendis alors ce magnifique sourire et entama une conversation. Après tout, j'étais seul, il était seul. Alors pourquoi ne pas passer la soirée ensemble ?

« La belle chanteuse à la chevelure ardente me regardait avec le plus rayonnant des sourires que j'aie pu voir jusque là sur son visage. Elle avait entouré son regard émeraude d'un liquide étalé au pinceau plus communément appelé eyeliner, ce maquillage lui allait à merveille. Elle avait tout de l'ange, la voix, la personnalité et le physique. Et moi, simple mortel en quête de perfection, avec mon Marcel, mon jean déchiré et ma chevelure mal coiffée, je lui parlais en toute simplicité. La diversité est vraiment spectaculaire pour aller jusqu'à la rencontre d'une divine créature et d'un brouillon. Cependant, October avait l'air aussi heureuse que moi de me voir.

« - T'es venu tout seul ? » m'avait-elle demandé.

Je réfléchissais à ma réponse, je me souvenais de ce plan foireux.

« - En fait, pour tout te dire, un idiot m'a posé un lapin. Donc je suis tout seul. Et toi ? »

J'y pensais. Comment pourrais-je donc me venger auprès de ce cher Alexander ? Le massacrer serait une excellente solution, bien que quelque peu faillible : il me battrait à la fin. M'enfin, tant pis, je le ferais quand même. Il méritait bien ça. Je rigolais intérieurement, content de mon plan minable.
Revenant à l'instant présent, je levai les yeux vers le tableau des indications de séances, mon film commençait d'ici ... Un quart d'heure. Je n'étais pas réellement emballé par le film que j'allais voir et en réfléchissant je n'aurai été emballé par aucun autre film pensais-je. J'espérais qu'il serait vraiment bien sans trop le penser. Je pensais à ma guitare, je me relâchais ces derniers temps. Par la faute de qui ? De ce cher Alexander bien évidemment. C'était de même pour le chant. Mais c'était moins grave, j'avais surtout à travailler la guitare. Le morceau que j'étudiais en ce moment n'était pas vraiment dur, bien qu'il soit quelque peu rapide. Je me reprenais, maintenant qu'October avait répondu, il fallait continuer la conversation. Je sais à quel point un vide peut être gênant dans une discussion, surtout lorsqu'on se connait plutôt peu. Enfin, pas pour moi, à vrai dire le silence ne me gêne pas du tout. Converser n'est pas mon point fort, ne l'a jamais été et je ne pensais honnêtement pas qu'il le serait un jour, mais j'enchaînais quand même afin de ne pas paraître totalement asocial aux yeux de la chanteuse. Je pris une discrète inspiration.

« - Tu comptes aller voir quel film ? »

Je me disais que nous étions tous deux seuls, j'aimais beaucoup la compagnie d'October ; Autant finir l'après-midi ensemble. »


Elle est très bien ta réponse, moi j'la trouve très jolie.

« - En fait, pour tout te dire, un idiot m'a posé un lapin. Donc je suis tout seul. Et toi ? » m'avait-il répondut une fois que je lui avais demandé s'il était venu ici en compagnie d'une personne quelconque. Mais, à mon grand étonnement, il était censé attendre quelqu'un. Malgré le peu d'information que j'avais à propos de ce Tristan bien spécial, je savais pertinemment qu'il avait plus l'habitude d'être seul. Il me donnait l'impression d'aimer, d'apprécier voir même de côtoyer la solitude. Et pour les fois où il sortait en compagnie d'un de ses amis, celui-ci prenait pratiquement plaisir à lui poser un lapin. Il paraissait en colère, assoifé de vengeance. Même si normalement, je déteste ce sentiment qui nous force à faire des actes que nous regrettons pas la suite, cette fois-ci, c'était complètement différent. Je savais ce qu'il vivait. Je pouvais le comprendre, simplement. Parce que je sais exactement ce que ça fait de se faire rejeter, en quelques sortes. Comment l'on se sent quand après plusieurs heures d'attentes, on nous dit finalement de passer un autre jours. J'avais eut la chance de recevoir un appel de cet agent. Il m'avait clairement dit de me rendre à son bureau le lendemain. À l'intérieur de moi, je n'avais qu'une seule et unique envie; crier ma joie, montrer mon bonheur aux autres. Peut-être aurions-nous la chances d'avoir un agent extraordinaire uniquement pour nous. Sans aucun doute, je me présenta à son bureau. Durant de longues heures, cette secrétaire qui portait sur sa tête un chignon parfaitement centré me fesait patienter et chaque fois que j'osais montrer ma chevelure enflammée devant son poste de travail, je devais, par la suite, impérativement aller me rasseoir. Au bout de 3 heures d'attente, il était déjà trop tard. Monsieur l'agent apparemment extraordinaire ne pouvait plus recevoir personne. Si vous saviez à quel point j'ai été déçues. Je voulais réussir. Je voulais vraiment avoir cette chance. Mais je devais, encore une fois, passer mon tour.

Étant tous les deux dans nos pensées les plus folles, un lourd silence s'installa dans la pièce si vaste et bondée de gens si différents les uns des autres. De plus, pour alimenter ce moment vide en parole, je ne savais que répondre à ce qu'il venait de m'avouer avec franchise. Compatir avec lui et lui raconter toutes cette histoire ? Non. Je ne tenais pas vraiment à raconter ma vie ce soir, dans une salle de cinéma, mais bien à oublier ce rêve qui avait remplie ma nuit d'images sombres mais tout de même horribles. Bref, je ne fis que lever les sourcils et prononcer une simple « Ah.. » qui pourrait lui prouve que je portais en moi de la réelle compation envers lui. Finalement, après que les quelques seconde se furent écoulées, ce beau brun au look unique prit parole, histoire de combler ce vide qui rapidement, semblait prendre plus de place à chaque seconde. « - Tu comptes aller voir quel film ? » Très bonne question. En faites, je n'avais pas pensé, jusqu'à présent, qu'est-ce que je voulais réellement visionner. Pas de film d'horreur, bien évidemment, parce que je venais d'en faire un horrible qui m'avait plutôt traumatisé. Tout sauf ça. J'ouvris une fois la bouche, pour ne finalement rien dire et repris ce que je tentais de dire pour la deuxième fois.

Je le regarda comme si la fin du monde reposait sur sa décision. Bien sur, je rigolais et bien vite, me rendant compte qu'il pourrait penser que je ne rigolais pas du tout, je lui fis un clin d'oeil moqueur, comique. Le fixant toujours, je pouvais entendre les chuchotis bruyant des gens qui s'apercevait tranquillement que j'étais bel et bien October Wilson. Non, je ne voulais pas de fan. Je les aimais, certes, mais pas ce soir.

« Pendant que la rousse se plongeait dans une réflexion relativement complexe, je pensais ; Si j'avais imaginé passer l'après-midi avec elle. Non je n'aurais jamais pensé ça. Je ne pense pas très souvent à October, mais lorsque j'y pense, je pense à une voix magnifique, à une chevelure colorée, je ne pensais pas au cinéma. Je me surprenais alors à me demander si je devais me montrer différent de d'habitude. Je fronçais les sourcils. Étais-je devenu fou ? J'écrasais en défronçant légèrement les sourcils.

« - J'sais pas encore. Tu me propose quoi ? »

Elle me regardait d'une façon plus qu'intriguante, voir pire, juste comme si je devais dire la réplique décisive au beau milieu d'un mauvais film. Je n'eus pas le temps de m'inquiéter qu'elle me faisait un clin d'œil. Je souriais en coin, aussi amusé qu'elle. Ce genre de plaisanteries ne m'aurait pas fait rire d'habitude, avec quelqu'un d'autre, cela m'aurait plutôt agacé. Mais il était difficile d'être agacé d'une personne comme October. Elle me fixait et je la fixais, souriant toujours ignorant au possible les chuchotis autour de nous. Être dans une bulle, c'était un quotidien que j'avais adopté depuis bien longtemps. Ignorer était un mot que je connaissais bien et le mélange permettait une vie bien plus supportable, mais ce n'était jamais suffisant. Alors il faut continuer quand même, sans grand espoir que ça s'arrange. Mon regard se perdait dans un vide flou et mon sourire s'égarait. Une sorte d'insistance se plaçait dans le regard si doux d'October et je me remettais. Et pour la première de la journée, je regardais mon billet, lisant machinalement :

« - Alice au pays des merveilles. »

Alice au pays des merveilles ? J'étais parti pour voir Alice au pays des merveilles ? Je regardais autour de moi et remarquais les affiches. Je ne m'étais pas trompé. C'était bien ça. Bon, soit. Je réfléchissais au titre, j'avais déjà entendu parlé de ce conte. Mais jamais je ne l'avais lu ou entendu, ni même vu. En fait tout ce que je savais sur ce conte, c'était qu'il s'appelait Alice au pays des merveilles. Et bien soit, une deuxième fois, soit. Je devais bien m'y faire. Je sortais mon regard du vide pour retrouver celui d'October. Les chuchotis restaient constants tandis que nos regards n'avaient de cesse de se plonger, encore et encore, l'un dans l'autre. Ce moment aurait pu me paraître étrange si le plaisir que j'éprouvais ne le l'était pas d'avantage.

« - On peut y aller, j'en ai marre de les entendre. »

Présumant qu'elle parlait des murmures indiscrets, j'acquiesçais, revitalisant mon sourire.

« - C'est parti pour le pays des merveilles. »

dis-je, d'un ton ironique.

Baissant la tête le temps d'une seconde, je me tournais vers la salle indiquée sur le ticket en compagnie d'une October amusée. Je m'arrêtais en plein élan, on avait oublié quelque chose.

« - Euhm. - Je levais les sourcils.- Tu devrais peut-être acheter un billet non ? »

Et je souriais toujours. On étaient tellement occupés à se regarder dans le blanc des yeux qu'on en avait oublié son billet. Être dans sa bulle est une chose, être totalement déconnecté du monde extérieur en est une autre. Ou peut-être pas. »

L'univers est infiniment grande. Sa longueur ainsi que sa largeur est tellement impressionnante qu'elle en est effrayante. Et à l'intérieur de cette dernière se trouve des gens, nous. Tous différent, exceptés quelques ressemblances. Chaque moment de haine, de joie, de tristesse propres à nous même. Parfois, nous avons l'impression que nous sommes seuls, que toutes ces personnes qui auparavant, entourait notre quotidien ne sont rendus que des milliers de particules de poussière. Mais dans ses profonds moments de désespoir et de tristesse extrême, dites-vous simplement que vous n'êtes jamais seuls. Que peu importe la distance, une personne ressent la douleur que vous ressentez à l'intérieur de vous même et surtout, veut votre bien, votre bonheur. ne dites surtout pas que vous regrettez votre vie. Car ce grand dieu dans le ciel pourrait accidentellement vous entendre et vous amener dans les cieux à tous moments. Probablement que votre mort, elle ne serait pas de tous repos car vous aviez décidé de quitter volontairement tous vos proches. Personnellement, je n'ai jamais connue la mort mais je peux sensiblement imaginer la douleur que l'on ressent en voyant tous les dégâts que nous avons causés. Fermez les yeux, prenez une grande inspiration et calmez-vous, tout simplement. Faites ce que vous voulez pour vous calmer mais ne faites pas ce gestes, cette toutes petites actions qui nous apporte rêver pour le restant de vos jours. Parce que vous regretterez, c'est probablement certain. Mon meilleur ami en est la preuve vivante, malgré le fait qu'il ne soit plus parmi nous aujourd'hui. Il m'a appris que la vie ne tiens qu'à un file et que parfois, il faut s'accrocher le plus solidement possible, malgré l'énorme difficulté. La vie n'est pas faite pour être entièrement rose et saine. nous devons affronter, jours après jours, des épreuves, qu'elles nous paraissent insurmontables ou pas. Je sais pertinemment que parfois, il est difficile de penser positivement mais nous n'avons pas vraiment le choix. Toutes cette célébrités est parfois agaçante mais c'est ce que j'ai toujours voulus vivre. Jours après, nous apprenons et c'est ce qui est merveilleux dans cette vie.

« - Alice au pays des merveilles. » Sur le coup, un nuage de poussière magiques engouffrent brusquement ma tête enflammée. Je me rappelle parfaitement de ces soirées. Maman qui est assise sur le bord du lit. Moi qui rêvasse en m'imaginant toutes sortes d'images fantastiques et absolument irréelles. Chaque soirs, elle venait dans ma chambre pour me raconter le comte de la journée. Parfois c'était l'histoire de la princesse aux cheveux d'ors et d'autres fois, le prince qui avait perdus sa belle. Maman avait sa façon propre à elle de raconter des histoires. Elle les rendait magiques et indestructibles, peu importe les mythes que les gens pouvaient inventer.

Sa y est, je recommençais à parler à tout allure. Peut-être était-ce la nervosité qui me rendait ainsi. « - C'est parti pour le pays des merveilles. » un sourire de soulagement se dessina rapidement sur mes lèvres. Je me dirigea alors vers la salle indiquée, mais un problème survena en cours de route. « - Euhm, tu devrais peut-être acheter un billet non ? » me dit-il en levant un sourcil. Merde.