« Las Vegas, vous l’avez déjà vu au moins une fois dans une comédie américaine ou bien vous avez déjà eu la chance de vous y rendre pendant vos vacances et pouvoir faire face à ce gros bloc de pierre en réalité mais vous en voyez toujours les mêmes choses : des jeux, de l’argent, de l’alcool, des limousines et des jeunes. Mais quand vous y vivez c’est complètement différent. Vous devait gagner de l’argent car la vie y est cher, trouver un logement assez proche de votre lieu de travail ou de votre université. Ne pas aller aux casinos pour ne pas risquer de tout perdre d’un seul claquement de doigt. Ne pas être en retard en cours… Quelle idée de faire une université à Las Vegas. Comment voulez-vous que des adolescents se concentrent sur leurs études dans un tel environnement ? Certes cette ville est géniale car il s’y passe toujours quelque chose, vous ne vous ennuierez jamais, vous trouverez toujours quelque chose à faire ou quelqu’un à rencontrer et avec qui parler de tout et de n’importe quoi. Cette ville peut vraiment faire penser à un New York mais à la côte Ouest, cette ville ne dort jamais. Dès mon arrivée ici j’ai su que malgré les côtés peu pratique de cet endroit je m’y sentirai comme chez moi. Il y fait un peu trop chaud à mon goût mais on ne peut pas tout avoir. Sortir le soir seule et savoir que vous ferez sans aucun doute la connaissance de quelqu’un de génial, c’est tout simplement incroyable. On n’a plus peur de se sentir seule car vous trouverez toujours quelqu’un avec qui trainer. Sortir la nuit et courir entre tous ces néons de toutes les couleurs, c’est magique. On se croit dans un endroit irréel auquel vous ne pourrez pas échapper. L’alcool, l’argent et la fumette prennent toujours le dessus ici. »

« Dès mon plus jeune âge je me suis intéressée à la musique, le fait qu’elle puisse vous détacher du monde réel en une fraction de seconde. J’ai toujours préféré la solitude à la foule, je me retrouvais alors dans cette sonorité si agréable à entendre. Il suffit de mettre une musique et de fermer les yeux pour vous imaginer ailleurs, vous inventer une nouvelle vie imaginaire le temps d’une musique et recommencer à la suivante. J’ai voulu moi aussi transmettre cette sensation de bien-être et d’imaginaire aux autres. Peu de personne me croient quand je leur dis car il pense que je vis seulement pour ma propre personne. Et bien non, je voudrais moi aussi que les autres puissent en profiter. Pourquoi cette université-là en particulier ? Parce qu’elle se situe quasiment à l’opposé de mon lieu natal mais aussi et surtout car elle a une très bonne réputation et je ne regrette en aucun cas mon choix. »

« Il faut dire que je n’ai aucun problème pour m’adapter à un environnement, je me suis alors rapidement senti chez moi à Las Vegas mais aussi à l’Université. Certes, certaines personne préfèreraient que je ne soit pas là mais moi je m’y sens bien alors j’y reste. Je suis généralement dans la salle des basses, certes ; mais je traine également régulièrement dans les jardins ou encore dans la salle informatique afin de me tenir au courant. Je suis généralement seule ou mal accompagné. Je ne sais pas pourquoi mais les personnes que j’aime me déteste et celle qui m’aime je les déteste. Heureusement qu’il y a une exception qui ne confirme pas la règle : Cassandra, une fille de mon groupe. Avec elle j’ai l’impression d’être avec une sœur que je n’ai jamais eut. Le temps n’est plus une question en sa compagnie, je me sens bien, libre et revivre. Je ne pense plus aux critiques des autres sur mon mode de vie. A vrai dire je m’en fiche pas mal de ce que peuvent penser les gens, en quoi cela m’intéresserais ? Certes, la popularité est importante dans un domaine comme la musique mais les autres membres de mon groupe rattrape le coup et puis de toute manière qu’est-ce qui en ont à foutre de la petite bassiste en arrière plan qui gâche soit disant la vie de tout le monde sans que personne n’ose se demander pourquoi. »

« La solitude à toujours était mon point fort. Personne ne peut s’imaginer que derrière cette chevelure brune se cache une fille qui a un cœur. La plupart des femmes sont réputées pour leur dépendance aux regroupements, à la communication avec le monde extérieur ; mais moi c’est seule que la nuit s’escalade les montagnes. Dès lors que j’avais décidé de quitter ma famille je n’ai senti qu’une libération, un soulagement. Je n’ai senti qu’une faible culpabilité pour mon frère. Dans certaines situations mon cerveau se détache du monde réel tandis que dans d’autres, il y est complet et serein, d’une intensité incompréhensible. Ma peau pâle était sans doute le mystère à résoudre, si blanche… J’ai la faculté de pouvoir faire une nuit blanche sans ressentir la fatigue, mais une fois au lit je mettrai un bon moment avant de me relever. Il m’arrive régulièrement d'être en retard ce qui a la bonne idée d'énerver tout le monde. Depuis peu, je me suis mise à la cigarette, ma dose dépend des journées, si elles se déroulent bien ou non, bien que je fume sans doute beaucoup trop. Le nombre de cigarettes par jours peut passer de une à sept. Plusieurs amis on eut la mauvaise idée de m’interdire de fumer, ce ne sont plus mes amis. Je suis impulsive et c'est sans doute mon défaut le plus apparent : je ne sait pas contrôler mes impulsions qui sont souvent négatives. Je m'énerve souvent pour un rien et cela peut durer des heures. Je suis rancunière et je mettrae un bon moment avant de vous pardonner et reprendre le cour de ma vie, si cela arrive. J’ai la sale habitude de ne jamais être fixée sur une idée. J’aime changé d'opinion sur un coup de tête et met souvent un bon moment avant de me décider à acheter quelque chose ou autre. Je veux être sûre de moi, sûre de ne pas faire une gaffe débile ou autre. Je suis donc sous l'influence de la lune et change régulièrement d'apparence. Malgré mes mauvaises habitudes, j’ai la bonté de savoir rester naturel. Tout ce que vous verrez de moi est pure et vrai, je ne joue pas de rôle et reste moi-même dans n'importe quelle situation. Je veux être sûre qu'on m’apprécie pour ce que je suis et non pas pour autre chose. J’ai également du charme et une aisance à parler qui me facilite la vie et les interviews. Je suis très observatrice et attentive ; l'art de l'observation est quelque chose qui se fait rare de nos jours. Je m’en sert dans la vie de tous les jours, observer les personnes est quelque chose qui me fascine : apprendre leurs habitudes, leurs tics et manies, et cætera... Je suis malheureusement bordélique ; un nouveau défaut qui fait tout mon charme.
Je m’énerve, cris, hurle, mais cela fait de moi quelqu'un de vivant et talentueux. J’aime se lancer des défis pour voir jusqu'où je suis capable d'aller. La franchise est une qualité qui peut facilement être confondu avec un défaut. Je ne me prend pas la tête à réfléchir avant d'ouvrir la bouche : je dis simplement ce que j’ai à dire sans me soucier des conséquences négatives que cela pourrait avoir sur une personne. Je dis tout haut ce que pense les autres tout bas. Après plusieurs trahisons qui ont remplis ma vie, j’ai appris rapidement à dire la vérité mais également à la détecter. Je suis loin d'avoir terminé ma vie, j’ai plein d'autres choses à vivre, j’en suis sûr. Je peux être surprenante dans le sens où l'on ne peut pas s'attendre à ce que je fait ou ce que je vais faire. Une vie pleine de surprises. »

Une enfance pénible. Voilà une phrase qui pourrait assez bien résumé la vie de Lilly. Lorsqu’elle était enfant et que son père était au travail, la mère de Lilly lui criait dessus sans arrêt pour toutes sortes de raisons aussi stupide les unes que les autres. Lilly n’attendait qu’une chose : que son père rentre. Sa mère lui interdisait de répéter les scènes qui se passaient en son absence, autrement elle l’a frapperait. Alors Lilly était bien trop terrifiée pour dire quoi que ce soit. Le matin, elle regardait son père dans sa voiture s’en aller pour la journée, et cela recommençait : sa mère criait et criait. Un jour, le père de Lilly lui ramena un baladeur. Lorsqu’elle l’écoutait sa vie était différente, elle fermait les yeux et s’imaginait ailleurs, dans un monde différent, meilleur et imaginaire. Un autre jour, le père de Lilly ne revint pas du travail et elle ne le vit plus jamais. Sa mère lui mit tout sur le dos et lui disait qu’elle lui confisquerait son baladeur, alors elle cacha celui-ci dans une remise et s’y rendait tous les jours, écoutant de la musique pour oublier la disparition soudaine de son père. Étrangement, la mède de Lilly autorisait celle-ci à prendre des cours de basse, sans doute pour qu’elle soit loin d’elle. Puis Lilly n’arrêtait plus d’en jouer aussi fort qu’elle le pouvait en s’enfermant dans sa chambre pour ne plus entendre la voix de sa mère. Elle comprenait son grand frère qui a 20 ans de plus qu’elle, parti dès qu’il en a eut l’occasion et l’appelant de temps en temps. Suite à différents problèmes financiers, Lilly fut obligé de travailler bien qu’elle ne donnait pas tout à sa mère, elle en mettait de côté pour elle. Jusqu’à ce que ses 18 ans arrivent, elle avait assez d’argent pour aller à l’autre bout de la terre mais elle préféra aller à l’autre bout des Etats-Unis : Las Vegas et garder le reste de ses économies pour ses études.

« A vrai dire le premier instrument auquel j’ai touché était la batterie, j’ai toujours eus le sens du rythme et c’était un grand point fort pour un tel instrument, mais j’étais assez nulle en ce qui concernait le maniement des baguettes. Mon professeur m’a alors conseillé la basse et j’ai tout de suite accroché. Sa tonalité grave, le fait qu’elle doit suivre le rythme de la batterie mais également en donner un. Je ne suis pas tout de suite devenue professionnelle, mais au bout de deux années de cours je m’y suis vraiment mise en travaillant un peu moins sur mes devoirs d’école et le résultat était là : j’étais douée et mon professeur fasciné. Mes doigts défilés tous seuls sur le manche sans avoir besoin d’une nécessaire concentration. La mélodie était certes moins gracieuse que celle d’une guitare acoustique mais elle était entrainante pour moi, fermant les yeux et m’évadant d’un un autre monde loin de chez moi et des crises familiales. L’idée d’en faire un métier ne m’est pas venue tout de suite mais au bout de huit années d’apprentissage j’eus envie d’en apprendre plus pour aller plus loin et en faire ma source de revenus, aller dans la rue et montrer mon talent. Montrer aux passants la merveille que pouvait produire une simple basse. Leur montrer que cet instrument n'est pas seulement un accompagnement mais également un instrument mélodieux et entraînant à lui tout seul. Je n'ai surement pas eus une vie parfaite, loin de là. Ma mère était sans aucun doute odieuse mais en même temps grâce à elle j'ai pu découvrir ce à quoi j'étais destinée : la musique. Certaines personnes n'ont peut-être pas eut la même chance que moi et avoir les moyens de se payer des cours de musique car avouons-le, apprendre tout seul est vraiment difficile. J'y serais peut-être arrivée avec beaucoup de volonté mais à mon avis ce n'aurait été pas aussi rapide et efficace que s'en a était le cas. »